Présentation  du DMTCPO (département des musiques traditionnelles et chants polyphoniques océaniens).

Le DMTCPO est un département du Conservatoire de Musique et de Danse de la Nouvelle Calédonie. Depuis les Accords de Nouméa, l’Etat français et la Nouvelle calédonie, dans la ligné d’une décolonisation réussite, formulent dans un accord particuliers, la création du DMTCPO destiné à renforcé le sentiment d’appartenance à une communauté de destin autour de la culture kanak. Dans les premières années de mise en place, il a été important de procéder à une observation et une enquête de terrain. Cette première étape a été déterminante dans la réalisation du projet, car elle a permis de donner les paramètres nécessaires pour la création d’un dispositif d’éducation culturelle cohérent, endogène et efficace.

Trois missions:
une mission d’enseignement : Renforcement des supports pédagogique en milieu scolaire. Introduction de l’art et la culture kanak et océanienne dans l’enseignement du premier et second degrés.
Une mission de médiation: Créer un dynamique de création et de transmission à travers un réseaux pays d’artiste,  d’intervenant et de pédagogue culturel.
Une mission de diffusion : Soutenir la création par la mise en place d’espace d’expression et de diffusion (festival, résidence,..).
.

STRUCTURATION PAR SECTEUR DU DMTCPO.

Les enjeux artistiques et culturels en Nouvelle-Calédonie nous montrent à quel point la mise en place du DMTCPO doit se reposer sur l’étude de paramètre embrassant parfois les champs de l’anthropologie et de l’ethnomusicologie. Ainsi avec l’assistance de personnes ressources et de référents, il a été important de structurer les différents champs d’investigation nécessaire à actionner.

Recherche et patrimoine : Rendre accessible un répertoire de chant et de danse à un plus grand nombre.

Pédagogie et production de support : Créer différent dispositif de transmission de l’art et de la culture kanak et océanienne.  Développer des supports multimédias au service de la démocratisation de la musique et danse kanak et océanienne .

Création et transmissionInitier et soutenir la création de spectacle vivant au service de la transmission et de la reformulation identitaire.

Edition et diffusion: Developer un label dédier au patrimoine immatériel kanak et océanien.

Pourquoi « sagaie« 

En partenariat avec l’ADCK le projet «opération Sagaïe» est un programme de recherche qui pour but premier de développer une accessibilité aux savoirs kanak pour l’ensemble des acteurs de l’éducation, professionnels ou amateurs.

La méthodologie utilisée a été développée au regard d’une expérience conduite par une équipe de spécialistes de l’Art Maori en Nouvelle-Zélande. Localement, le projet se focalise sur les détenteurs du savoir et les praticiens actifs et sur leurs perceptions de la culture Kanak. Il fallait utiliser cette approche car cet héritage est difficile à évaluer et les mesures pour déterminer sa survie sont nombreuses et variées.

D’un point de vue qualitatif, les informations sont  recueillies lors d’interviews audio, grâce à des fiches d’investigation détaillées. Par la suite il conviendra d’éditer une étude incluant les clés de l’organisation pour soutenir, répandre et revitaliser la culture Kanak. Donner la capacité à cette culture de se diversifier et la diffuser à travers le pays est important pour établir les paramètres de ce projet :

1- le nombre de formes d’arts examinés
2- le nombre de praticiens actifs seniors interrogés
3- les mesures de revitalisation pertinentes à prendre.
Les interviews avec les praticiens, varient à travers de multiples formes d’art et il faut parfois plusieurs visites pour pouvoir récolter les informations nécessaires.

Les interviews ont également permis de comprendre qu’elles constituent un héritage de plusieurs formes d’arts qui sont associés entre eux, tels que :

–        Sculpture
–        Danse et gestuelle
–        Artisanat
–        Art oral
–        Instrument et chant traditionnel
–        Composition, enseignement, spectacle
–        Jeux et jouets traditionnels

THEMES:

4 thèmes prévus pour la structure des interviews et questions pour l’étude :
*CONDITIONS ACTUELLES
Les arts traditionnels sont-ils largement pratiqués et conservés dans la tribu, le clan ou la famille à la façon des praticiens actifs et sont-ils reconnus dans leur communauté ?
*ACCESSIBILITÉ
Les praticiens répartissent-ils cet art régulièrement dans tout le pays et le rendent-ils accessible à la communauté Kanak ? Dans quel contexte ou à quelle occasion peut-on observer les formes d’arts.
*APPRENTISSAGE INTERGÉNÉRATIONNEL
Y a-t-il un engagement durable entre les praticiens et les ayants droit pour assurer la perpétuité des traditions et le transfert des connaissances entre les générations ?
*SYMBOLIQUE
Quelle signification cette forme d’art a-t-elle dans la structure sociale kanak ?
*EXPERT.
Coordonnées et contact des praticiens

ZONE D’ACTION :

Dans un souci d’équité il nous a semblé beaucoup plus fiable de mener l’étude par zone linguistique et non par aire coutumière ou par commune ou encore par province.